« The Sleep Curse » de Herman Yau est un film qui ressort la « catégorie III » du grenier (10/10).
The Sleep Curse (失眠 2017) révolutionne le « slasher » .
Effectivement, The Sleep Curse (失眠 2017) de Herman Yau révolutionne le « slasher » . D’autant plus que les sujets principaux sont le karma, la filiation, l’amour et le rape and revenge. Même si son acteur fétiche Anthony Wong Chau-sang y apparaît avec la même dégaine que dans « Ebola syndrome », le sujet est traité sans aucun second degré.
D’ailleurs, cet énième film de Herman Yau m’a rappelé la fin des années 90. Non seulement « The Untold Story » , mais aussi « Daughter of Darkness » et « There Is a Secret in My Soup » . Deux films que j’ai vus, notamment, à l’Etrange Festival*.
Non seulement ce film 2017 parle d’insomnie mais aussi de la guerre sino-japonaise (1937-1945). Étant donné que certains flashbacks se passent durant cette période, oubliez les narrations à la française (ou à l’américaine). Pourquoi ? Parce que les conflits orchestrés par les riches envoyant au casse-pipe les pauvres ont toujours été monnaie courante. Le Camp 731 est un bel exemple de ce fonctionnement.
C’est pour les raisons énoncées au-dessus que « The Sleep Curse (失眠 2017) » m’a surpris après toutes ces années. Honnêtement, le mélange des genres est toujours étonnant et captivant. Si vous vous attendez à voir une variation (ou un remake) de Ring, Ju-on ou Kaïro, vous serez déçus. Cela est dû au fait que tout film hongkongais catégorie III est comme un maelström.
C’est pour cela qu’ils n’en parlent pas de façon ennuyante en omettant certains détails historiques pour jouer sur « l’émotionnel qui cachetonne entre puissants toujours désolidarisés de leurs esclaves domestiques » .
En définitive, étant donné que ce genre cinématographique est inconnu en France, je vous le recommande fortement.
* = Séances de films asiatiques connu par l’ntermédiaire d’un journaliste du magazine Mad Movies : Julien Sévéon. Il est auteur du livre « Category III : Sexe, sang et politique à Hong Kong » .