L’humour noir, ici, montre la fatigue du monde moderne (10/10).
Quand l’humour noir fait passer un message, ça pique.
Quand l’humour noir fait passer un message, ça pique. C »est pour cette raison que le style de ce film est hautement appréciable, ainsi que la versatilité de chaque protagoniste. D’ailleurs, le scénario est fort parce qu’il montre une autre perspective de « la famille moderne ». Et en ressentant une certaine nostalgie personnelle, le contexte vous happe inévitablement.
À première vue, Mom and Dad — avec Nicolas Cage et Selma Blair — est un film parlant de personnes adultes déçus de leur vie. Transformées soudainement en machines à tuer, elles font écho à Mayhem (2017) et à The signal (2007).
L’histoire, vue sous différents angles, raconte objectivement la chute d’un monde idyllique et hypocrite. L’autorité est, ici, une fois de plus désemparée. L’amour devient haine. Les générations sont victimes de leur vie, de leurs choix et de leurs « rendez-vous manqués » (ou ratage de coche).
Nicolas Cage représente parfaitement le papa (ou daron fatigué) qui traverse une crise de la quarantaine. Lui et d’autres attendaient véritablement cette étincelle pour les pousser à trouver le moyen d’agir comme des singes ou des hamsters qui mangent leurs petits. De plus, Selma Blair donne une performance tout aussi excellente en tant que maman (ou matrone) essayant de tisser des liens avec une fille devenue adolescente qu’elle ne comprend plus.
Dans l’ensemble, ce film est à recommander vivement. Lance Henriksen qui interprète un grand-père vétéran du Vietnam m’a aussi bien fait rire. C’est un film d’horreur contemporain et avant-gardiste qui devient de plus en plus fou au fur et à mesure. Le fait d’ avoir des enfants permet de capturer parfaitement la frustration qui accompagne le fait d’abandonner quelqu’un et de ne pas réaliser où on est sur ce fameux chemin de la vie qui ne peut être changée. Ha, ha, ha !